Drapeau Saint-Marin

Drapeau Saint-Marin
Pays Saint-Marin
Population 33,642 (2023)
Superficie (Km²) 60 (2023)
Сontinent Europe
Émoji 🇸🇲
  hex rgb
#FFFFFF 255, 255, 255
#62B5E5 98, 181, 229
#F1BF31 241, 191, 49
#658D5C 101, 141, 92

Le drapeau de la République de Saint-Marin se compose de deux bandes horizontales, la supérieure blanche et la inférieure bleue. Au centre se trouvent les armoiries officielles sous la forme d'un bouclier surmonté d'une couronne. À l'intérieur de l'écu se trouvent trois tours, autour de l'écu se trouvent deux branches (laurier et chêne) avec des fruits dorés, reliées en bas par un ruban argenté avec la devise "LIBERTAS" ("Liberté").

Signification du drapeau de Saint-Marin

Le drapeau de Saint-Marin est composé de deux couleurs : le blanc et le bleu :

  • Le blanc symbolise la paix et la tranquillité, un principe particulièrement important pour ce pays. Le blanc symbolise la paix et la tranquillité, principe particulièrement important pour ce pays. Il reflète également la neige du Mont Titano, symbole de Saint-Marin ;
  • le bleu représente le ciel et la liberté, ce qui correspond à l'identité nationale du pays. Sa présence dans le drapeau reflète l'importance accordée par Saint-Marin aux principes de liberté, qui sont inscrits dans sa devise et inhérents à l'histoire du pays. 

Ensemble, ces deux couleurs forment une combinaison symbolique qui reflète l'harmonie, la paix et la liberté.

Armoiries de Saint-Marin
Outre les couleurs bleu et blanc, le drapeau comporte également les armoiries de Saint-Marin, qui se composent des éléments principaux suivants :

  • un bouclier d'or
  • une couronne d'or
  • à gauche, une branche de laurier avec des fruits d'or ;
  • une branche de chêne avec des glands d'or à droite ;
  • un ruban blanc avec la devise du pays "LIBERTAS".

Chaque élément des armoiries a sa propre signification :

  • Le symbolisme de la branche de laurier est connu depuis l'Antiquité ; la couronne de feuilles de cet arbre était utilisée pour honorer les vainqueurs. À l'exception des armoiries de Saint-Marin, la branche de laurier figure sur les symboles officiels de la France, du Brésil, de l'Éthiopie, du Mexique et d'autres pays ;
  • La branche de chêne, roi des forêts, est également connue depuis des temps immémoriaux dans la tradition héraldique d'Europe et d'Amérique. Les Grecs de l'Antiquité considéraient cet arbre comme le patron de Zeus le Tonnerre, si bien que ses branches, ses feuilles et ses glands sont des symboles de puissance, de force et d'invincibilité.

La place centrale des armoiries de Saint-Marin est occupée par un écu d'or représentant un ciel bleu et trois tours de pierre blanche situées sur trois sommets verts.

Les tours sont de même forme et de même taille, chacune ornée d'une plume d'autruche. Elles symbolisent les principaux repères historiques et culturels du pays : les forteresses :

  • Guaita (italienne : Guaita, Prima Torre) ;
  • La Cesta, Fratta, Seconda Torre ;
  • Montale (italien : Montale, Terza Torre).

Les sommets du mont Titano, représentés sur l'écu, sont les principaux repères géographiques de Saint-Marin. Les forteresses, construites pour protéger les frontières, ne sont plus utilisées pour leur fonction initiale, mais sont devenues un symbole de la liberté de Saint-Marin. Elles ont non seulement eu l'honneur d'orner les armoiries du pays, mais elles ont également été frappées sur les pièces d'euro locales.

La première tour, Guaita, comprend un château et une église. Après la dernière restauration en 1930, elle est devenue accessible aux visiteurs. Depuis sa construction, elle a subi de nombreuses restaurations et fortifications qui ont modifié sa structure, mais ne l'ont jamais privée de sa rugosité d'origine. La tour a un plan pentagonal et repose directement sur le rocher du mont Titano. Dans la cour se trouvent plusieurs pièces d'artillerie, deux mortiers et deux canons offerts par le roi Victor Emmanuel II, à partir desquels les gardes de la forteresse tirent à blanc les jours de fête.

La deuxième tour, Fratta ou Cesta, comprend un château avec un musée d'armes, des murs et une petite église. Elle se trouve sur le plus haut sommet du mont Titano et servait de tour de guet à l'époque de l'Empire romain. Au début du XIVe siècle, elle a été dotée d'un autre mur et d'une série de fortifications qui formaient le deuxième mur de défense. En 1924, la forteresse a été restaurée, ce qui l'a sauvée de la dégradation et lui a redonné son aspect d'origine. Depuis 1956, elle abrite le musée des armes anciennes de Saint-Marin, qui présente 700 armes de différents types et époques de fabrication.

La troisième tour, connue sous le nom de tour Montale, est la structure de défense la plus moderne. C'est la plus petite des trois tours et son toit est en tuiles. Jusqu'au XIIIe siècle, elle était séparée des deux autres forteresses, auxquelles elle a été reliée en 1320 par un mur dont on peut encore voir les traces aujourd'hui. Cette tour a joué un rôle important dans les batailles contre la famille Malatesta, qui possédait le château voisin de Fiorentino. La cloche annonçait le danger à la population et l'arrivée des voyageurs qui devaient payer un péage. Après la défaite des Malatesta, Montale fut abandonné. Trois restaurations ont permis de sauver la tour. La tour possède un donjon connu sous le nom de Fondo della Torre, d'une profondeur de six mètres, auquel on ne peut accéder que par le haut. Il n'est pas accessible au public.

Une brève note historique sur le drapeau de Saint-Marin

Peu de traces de l'histoire du drapeau de Saint-Marin ont été conservées et il n'existe pas beaucoup de documents attestant de sa naissance. Il est mentionné dans quelques documents du XVIe siècle, mais sans description de son apparence. Plusieurs historiens ont tenté de reconstituer l'origine des couleurs blanche et bleue. Tout d'abord, l'historien Carlo Malagola a identifié à la fin du XIXe siècle une composition différente de l'actuelle, avec des bandes verticales blanches, jaunes et violettes. Cette version se retrouve dans la fresque de 1894 réalisée par Emilio Retrosi dans la salle du Grand Conseil.

Histoire du drapeau de Saint-Marin

Plus tard, une reconstitution de l'historien Werther Casali, basée sur des études de tissus de la Renaissance, indique la suppression de la bande jaune pour la distinguer de l'insigne papal. En 1979, le Grand Conseil a adopté une cocarde blanche et bleue semblable à la cocarde actuelle, mais d'un bleu plus foncé. En 1862, le dessin des armoiries de Saint-Marin a été officiellement approuvé. Ce n'est qu'en 2011 que la loi a définitivement fixé la forme et la couleur du drapeau officiel de la République et de son ratio.